Résumé : Les enfants des beaux jours "- Qu'y a-t-il donc ? demanda Ulrich. Achaz allait et venait nerveusement. Encore une de ces histoires stupides commença-t-il, je sais moi-même à quel point je suis irresponsable mais c'est trop tard, le mal est fait. Dans un casino, je n'ai pas su résister à la tentation du jeu... Une fois de plus. Je ne sais pas ce qui m'a pris cette nuit-là, j'ai mené un jeu d'enfer et, bien sûr, j'ai perdu. - Combien ? demanda Ulrich. - Quinze mille, répondit Achaz. Il y eut un silence. - Et tu veux, siffla-t-il en détachant les mots d'une façon insolite, tu veux que je te les donne ?". Le comte Eduard von Keyserling peint avec un charme envoûtant les derniers beaux jours de la société prussienne, tout cet art de vivre raffiné somptueux mais déjà menacé par la révolution russe.